Rechercher le soupir de bien-être du cheval

Combien de cavaliers remarquent et, mieux, portent attention aux soupirs de leur cheval lors d’une séance de travail ? Combien de fois et, surtout, comment a-t-il soupiré ?
Cette « respiration » n’est pas aussi banale qu’elle semble l’être et nous dit quelque chose de très important sur l’état du cheval à un instant T… qui peut  être très gratifiant pour le cavalier !

 


Il existe plusieurs sortes de soupirs…

 

• Le soupir d’énervement : en général, une inspiration courte suivie d’une expiration forte, pas forcément complète, souvent bruyante, mue par les muscles abdominaux.

• Le soupir de récupération : quand le cheval a été contraint (mal en l’occurence !) à un exercice difficile et que ses contractions corporelles ont trop limité son aisance respiratoire. Il a alors besoin de s’oxygéner. C’est alors un soupir à inspiration rapide et profonde, et expiration incomplète.

À noter que les chevaux qui produisent un « han » sonore marquant par exemple un départ au galop, se rééquilibrent ensuite par ce soupir.

Nuno Oliveira détestait ces cavaliers qui montaient ainsi car, pour lui, c’était tout sauf de la belle équitation.

• Le soupir de bien-être, un soupir long et lent, autant dans sa phase inspiratoire que sa phase expiratoire. Ce soupir extériorise un état de bien-être corporel et psychique du cheval. Il peut se produire pendant le travail, signant un cheval décontracté, sans résistances corporelles (tensions musculaires indésirables, à ne pas confondre avec le refus du cheval d’exécuter une demande), en parfaite harmonie avec son cavalier (le cheval peut utiliser à sa guise ses muscles thoraciques, diaphragmatiques et abdominaux indépendamment de son action).

Ce soupir peut aussi advenir pendant les pauses ou parfois, lorsque le cheval s’ébroue, et ce au galop, ce qui revêt un état de joie profonde. Souvent avec un petit hennissement.

Si ce soupir est la marque d’un état profond de plénitude pour le cheval, pour le cavalier il est source d’une énorme satisfaction. Ce soupir doit être recherché et vécu comme une bénédiction. Mais, on n’en parle jamais et on ne l’explique pas, comment les cavaliers pourraient-ils l’obtenir ou au moins le rechercher ?

Quelques écuyers en ont parlé, peu sans doute, car c’est du domaine de l’intime :

 

Capitaine CAUBERT : « Ah, ce soupir ! Indiquant au cavalier que sa monture est calme, tranquille et disposée à l’obéissance, avec quelle impatience je l’attends !
Ce soupir tant désiré n’est autre que le résultat mécanique de la détente musculaire et nerveuse dont nous préconisons la recherche… »

Colonel CARDE : « Le cavalier qui considère l’équitation comme un partenariat attend ce soupir et en est récompensé… »

 

« Ce soupir avec mes chevaux… j’adore ce moment de communication :
mon cheval me fait face, on se regarde, je soupire et, à la suite, lui aussi
. »
 
Commentaire d’une cavalière – http://allege-ideal.fr/    

Comprendre le soupir du cheval est important, obtenir un soupir de bien-être, si gratifiant !
Provoquons, écoutons, partageons. 

 

Accéder aux autres articles de notre rubrique Connaissances du cheval

Les commentaires sont fermés

  • Venir au club